Unité de Valorisation Energétique (UVE)
L’Unité de Valorisation Énergétique (UVE) produit de l’électricité à partir de l’énergie issue de l’incinération des déchets ménagers non recyclables.
Le site fonctionne 24 h /24 h, 7 jours/7.
Au moins deux personnes sont présentes en permanence sur le site pour conduire l’installation et palier à tout problème éventuel.
Déchargement des déchets ménagers et des encombrants incinérables
Les ordures ménagères résiduelles sont déversées directement dans la fosse par la semi-remorque qui dispose d’un fond mouvant alternatif.
300 à 400 tonnes sont réceptionnées par jour ouvré sur l’Unité de Valorisation Energétique.
Alimentation en déchets du four
D’une profondeur de 13 mètres depuis le niveau du quai, la fosse peut contenir 1600 tonnes, soit la production annuelle de déchets de 4 450 habitants (3 000 m3).
12,5 t de déchets non recyclables sont traités par heure.
Le chef de quart ou son assistant brasse les déchets afin d’obtenir un mélange homogène favorisant une meilleure combustion. Il alimente avec le grappin contenant de 2 à 3 tonnes de déchets, la trémie d’alimentation du four.
Située en haut du four, la trémie d’alimentation permet aux déchets de descendre par gravité pour rejoindre le four à grilles qui est incliné.
Incinération des déchets
Un brûleur à fuel sert à monter et à descendre en température lors des phases de démarrage et d’arrêt au moment des deux arrêts techniques annuels.
Ensuite, les déchets sont les seuls combustibles utilisés pour alimenter le four.
Une caméra filmant en continu l’incinération est installée pour permettre au chef de quart de vérifier la combustion.
Valorisation énergétique
Une production électrique
À ce jour, l’installation valorise toute l’énergie contenue dans les déchets exclusivement sous forme d’électricité, via un groupe turbo-alternateur à condensation (GTA).
Ainsi, la chaleur présente dans le foyer transformée en vapeur alimente une turbine, qui, couplée à un alternateur, va produire de l’électricité.
Un réseau de Chaleur Urbain et Industriel
Depuis 2017, le Syvalom étudiait un réseau de chaleur qui connecterait l’Unité de Valorisation Energétique au Réseau de Chaleur Urbain (RCU) de la Ville de Châlons en Champagne et au Réseau de Chaleur Industriel (RCI) de l’usine de déshydratation de luzerne, Luzéal, à Recy.
Fin 2020, le Comité syndical du Syvalom a validé le projet des Réseaux de chaleur :
- La Ville de Châlons-en-Champagne met actuellement en œuvre, sur son territoire, un réseau de chauffage urbain pour répondre à une demande hivernale en chauffage et estivale en eau chaude sanitaire.
- La coopérative Luzéal, à 6 kilomètres de l’UVE, située sur le tracé du réseau, sera également alimentée par ce réseau de chaleur en été pour sa campagne de séchage de luzerne.
Ces deux besoins complémentaires permettront à l’Unité de Valorisation Energétique de La Veuve de valoriser son énergie sous forme thermique tout au long de l’année tout en continuant à produire de l’électricité.
Traitement des fumées
1/3 de l’investissement lié au process a été consacré au traitement des fumées et des poussières.
Le Syvalom s’est imposé des rejets en deçà de 40 % des normes européennes en vigueur de la directive européenne du 28 décembre 2005.
Tous les rejets sont suivis en continu. Les dioxines et furannes sont suivis en semi-continu grâce à un prélèvement par cartouche.
Des mesures complémentaires par un organisme indépendant :
Sept points de prélèvements et de mesures ont été définis à proximité du complexe de La Veuve afin de contrôler la qualité du sol, de l’air, des végétaux. Les analyses sont effectuées depuis la mise en service des installations par un organisme indépendant, Atmo Grand Est.
Vous pouvez télécharger l’Etude des retombées atmosphériques autour de l’Unité de Valorisation Energétique et Agronomique des déchets ménagers et assimilés (UVEA) sur le territoire de La Veuve (51) – Du 20 août au 17 septembre 2020.
Une analyse par la Commission de Suivi du Site :
L’ensemble des résultats d’analyses pratiquées sur le site sont étudiés annuellement par la Commission de Suivi du Site (CSS) réunis sous la présidence du Préfet de la Marne.
La CSS des Unités de Valorisation Energétique et Agronomique est composée de 24 membres répartis en collège :
• Collège “Administrations d’État” (5 personnes) : Préfet de la Marne, DRÉAL, DDT, SDIS, ARS ;
• Collège “Élus des collectivités territoriales ou d’établissements publics de coopération intercommunale concernées”(10 personnes) : SYVALOM, maires des communes proches des installations, Conseil Départemental ;
• Collège “Riverains” (4 personnes) : associations, organisations agricoles, etc. ;
• Collège “Exploitant” (2 personnes) : VEOLIA PROPRETÉ ;
• Collège “salariés” (2 salariés de l’exploitant AURÉADE) ;
• Personne qualifiée (1 personne) : Directrice d’ATMO GRAND EST.
La CSS se réunit au moins une fois par an ou sur demande d’au moins trois membres du bureau. Elle permet de créer un cadre d’échange et d’information entre les différents représentants de la Commission sur les actions menées par les exploitants en vue de prévenir les risques.
La dernière Commission de Suivi du Site s’est réunie le 13 octobre 2020.
Retrouvez le résultats des analyses réalisées en 2021 :
- Deux campagnes de mesures à la cheminée règlementaires réalisées par l’APAVE en mars et septembre 2021
- Contrôle des eaux pluviales en Avril 2021
- Contrôle des eaux souterraines en Avril et Octobre 2021
- Analyse des mâchefers en 2021
Traitement des fumées d’Incinération issues de la combustion des Ordures Ménagères :
Les fumées connaissent déjà un premier traitement à l’intérieur du four, par l’injection d’urée et de chaux pour traiter les oxydes d’azote.
Le charbon actif est injecté pour capter les dioxines et les métaux lourds sous forme gazeuse, agissant comme un système d’éponge.
On injecte ensuite du lait de chaux afin de neutraliser les fumées.
Un système d’injection de chaux HM comprenant 4 buses d’injection a été mis en place en octobre 2017 pour diminuer les émissions de dioxyde de soufre (S02), provoqué par la présence de plâtre dans les apports d’encombrants incinérables.
Injection d’urée
Injection d’urée et de chaux à l’intérieur du four pour traiter les oxydes d’azote.
Silo à lait de chaux et filtres à manches
Vue de la passerelle du silo à lait de chaux, filtres à manches et cheminée (de droite à gauche) ©Robert BENET
Traitement des poussières :
Les 600 filtres à manches agissent comme des aspirateurs en piégeant les poussières.
Résidus d’épuration des fumées d’incinération des ordures ménagères (Réfiom) :
Les Résidus d’épuration des fumées d’incinération des ordures ménagères (Réfiom) constitués des polluants et des réactifs partent en installation de stockage pour les déchets dangereux (Classe 1) où ils sont stabilisés chimiquement, puis enfouis dans des blocs de ciment afin d’éviter tout impact sur l’environnement.
Ce sont les seuls déchets du process de traitement qui ne sont pas valorisés.

Valorisation des produits en sortie de four
Une fois refroidis, les résidus solides d’incinération, passent sur un scalpeur, une table vibrante afin d’en retirer les gros objets. Ils transitent ensuite sur la chaîne de mâchefers pour retirer les gros objets non incinérables grâce à un crible rotatif.
Un aimant va ensuite séparer les petits métaux ferreux et la machine à courant de Foucault va évacuer les non ferreux. Les déchets ferreux et non ferreux sont réacheminés en filière du recyclage.
Les mâchefers débarrassés des métaux doivent subir une maturation de quelques semaines pour être stabilisés chimiquement. Ils sont valorisés en sous-couche routière. Ils remplaceront les granulats vierges extraits du milieu naturel.
Télécharger l’analyse 2020 des mâchefers
Encombrants issus du scalpeur
Le scalpeur (table vibrante) enlève les gros encombrants extraits du four
Convoyeur de la chaîne de Mâchefers
Le convoyeur emmène les mâchefers refroidis vers l’oberband et la machine de foucault pour extraire les métaux