Syvalénergie – Unité de Valorisation Energétique (UVE)

L’Unité de Valorisation Énergétique (UVE), Syvalénergie, produit de l’électricité et de la chaleur à partir de l’énergie issue de l’incinération des déchets ménagers non recyclables.

Le site fonctionne 24 h /24 h, 7 jours/7.

Au moins deux personnes sont présentes en permanence sur le site pour conduire l’installation et palier à tout problème éventuel.

Déchargement des déchets ménagers et des encombrants incinérables

D’une capacité de 110 000 tonnes par an, l’Unité de Valorisation Energétique accueille :

  • les apports des collectivités adhérentes du Syvalom :
    – Ordures ménagères résiduelles (poubelle grise/noire),
    – Encombrants incinérables,
    – Refus de tri (centre de tri) et de crible (Unité de Valorisation Agronomique).
  • les apports extérieurs :
    – Déchets meusiens,
    – Déchets industriels Banals (déchets d’entreprises assimilables à des déchets ménagers),

 

 

Les ordures ménagères résiduelles sont déversées directement dans la fosse par la semi-remorque qui dispose d’un fond mouvant alternatif ou par une benne d’ordures ménagères.

300 à 400 tonnes sont réceptionnées par jour ouvré sur l’Unité de Valorisation Energétique.

3 caméras et 1 lecteur de plaque sont chargés d’enregistrer et de garantir un meilleur contrôle des entrants.

Alimentation en déchets du four

D’une profondeur de 13 mètres depuis le niveau du quai, la fosse peut contenir 1 600 tonnes, soit la production annuelle de déchets de 4 450 habitants (3 000 m3).

12,5 t de déchets non recyclables sont traités par heure.

Le chef de quart ou son assistant brasse les déchets afin d’obtenir un mélange homogène favorisant une meilleure combustion. Il alimente avec le grappin contenant de 2 à 3 tonnes de déchets, la trémie d’alimentation du four.

Située en haut du four, la trémie d’alimentation permet aux déchets de descendre par gravité pour rejoindre le four à grilles qui est incliné.

Incinération des déchets

 

Un brûleur à gaz sert à monter et à descendre en température lors des phases de démarrage et d’arrêt au moment des deux arrêts techniques annuels.

Ensuite, les déchets sont les seuls combustibles utilisés pour alimenter le four.

Une caméra filmant en continu l’incinération est installée pour permettre au chef de quart de vérifier la combustion.

Double valorisation énergétique

 

Valorisation électrique alimentant le Réseau ERDF

Depuis sa mise en service,  l’installation produit de l’électricité à partir de l’énergie issue de l’incinération des déchets ménagers non recyclables, via un groupe turbo-alternateur à condensation (GTA).
Ainsi, la chaleur présente dans le foyer transformée en vapeur alimente une turbine, qui, couplée à un alternateur, va produire de l’électricité (principe de dynamo).
Une ligne souterraine partant de l’UVE jusqu’au transformateur situé à Recy alimente le réseau électrique ERDF. Une partie de l’électricité est également autoconsommée par l’installation.

Valorisation thermique à travers le Réseau de Chaleur Urbain et Industriel

Depuis début 2023, le raccordement de l’UVE au nouveau réseau de chaleur urbain et industriel est effectif et permet ainsi de fournir de l’énergie thermique tout au long de l’année.
Il répond à une demande de chauffage urbain en hiver et d’eau chaude sanitaire de la Ville de Châlons en été. Il alimente également l’été la coopérative Luzéal, située à 6 kilomètres de l’UVE sur le tracé du réseau, pour sa campagne estivale de séchage de luzerne.

Concrètement, la chaleur est distribuée à partir de l’UVE jusqu’à une sous-station à Recy (= tronçon principal), puis partagée entre l’industriel Luzéal et le réseau de chaleur urbain géré par Cloé, en charge de sa distribution aux abonnés pour le compte de la Ville de Châlons. La vente de chaleur a débuté en mars 2023 à Cloé pour le réseau de chaleur Urbain (RCU)  pour la Ville de Châlons-en-Champagne et en mai 2023 pour Luzéal pour le Réseau de Chaleur Industriel (RCI) .

 

 

Ces deux besoins complémentaires permettent à l’Unité de Valorisation Energétique de La Veuve de valoriser son énergie sous forme thermique tout au long de l’année tout en continuant à produire de l’électricité.

Ces travaux sur l’UVE ainsi que la construction du tronçon principal financés par le Syvalom ont pu aboutir dans le cadre de l’obtention de Certificats d’Économie d’Energie (CEE) et des fonds chaleur de l’Ademe (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie. Ces aides financières ont assuré à part égale le financement de 50% de l’investissement total du Syvalom.

 

Traitement des fumées

 

1/3 de l’investissement lié au process a été consacré au traitement des fumées et des poussières au
Le Syvalom s’est imposé des rejets en deçà de 40 % des normes européennes en vigueur de la directive européenne du 28 décembre 2005.

Tous les rejets sont suivis en continu. Les dioxines et furannes sont suivis en semi-continu grâce à un prélèvement par cartouche.

Dans le cadre de la réglementation, des travaux complémentaires de mise en conformité du système de traitement des fumées de l’UVE ont commencé en 2022 et se sont achevés fin 2023. Ces derniers travaux ont permis également d’optimiser le potentiel énergétique de l’UVE, en injectant 2 MW supplémentaires sur le réseau de chaleur et de délivrer ainsi l’intégralité des besoins en chaleur demandés.

 

Des mesures complémentaires par un organisme indépendant :

Sept points de prélèvements et de mesures ont été définis à proximité du complexe de La Veuve afin de contrôler la qualité du sol, de l’air, des végétaux. Les analyses sont effectuées depuis la mise en service des installations par un organisme indépendant, Atmo Grand Est.

Découvrez l’évaluation de la qualité de l’air à proximité de l’UVE de La Veuve :

 

Une analyse par la Commission de Suivi du Site :

L’ensemble des résultats d’analyses pratiquées sur le site sont étudiés annuellement par  la Commission de Suivi du Site (CSS) réunis sous la présidence du Préfet de la Marne.

La CSS des Unités de Valorisation Energétique et Agronomique est composée de 24 membres répartis en collège :

• Collège “Administrations d’État” (5 personnes) : Préfet de la Marne, DRÉAL, DDT, SDIS, ARS ;

• Collège “Élus des collectivités territoriales ou d’établissements publics de coopération intercommunale concernées”(10 personnes) : SYVALOM, maires des communes proches des installations, Conseil Départemental ;

• Collège “Riverains” (4 personnes) : associations, organisations agricoles, etc. ;

• Collège “Exploitant” (2 personnes) : VEOLIA PROPRETÉ ;

• Collège “salariés” (2 salariés de l’exploitant AURÉADE) ;

• Personne qualifiée (1 personne) : Directrice d’ATMO GRAND EST.

La CSS se réunit au moins une fois par an ou sur demande d’au moins trois membres du bureau. Elle permet de créer un cadre d’échange et d’information entre les différents représentants de la Commission sur les actions menées par les exploitants en vue de prévenir les risques. 

La dernière Commission de Suivi du Site s’est réunie le 13 octobre 2020.

 

Retrouvez le résultats des analyses réalisées en 2023 :

 

 

Traitement des fumées d’Incinération issues de la combustion des Ordures Ménagères :

Dans le cadre de la nouvelle réglementation (transposition des conclusions des Meilleures Techniques Disponibles du BREF Incinération), des travaux complémentaires de mise en conformité du traitement des fumées ont commencé en 2022 et se sont achevés fin 2023.
Les travaux réalisés se sont articuler autour :
• du remplacement du lait de chaud par du bicarbonate pour neutraliser les fumées et capter les métaux lourds, les dioxines et les acides,
• du changement des filtres à manche afin d’augmenter la surface de captage des poussières,
• de la création d’un bâtiment dédié au traitement catalytique des oxydes d’azote,
• de l’ajout d’un système de mesure en continu de mercure.

Tous les rejets continuent d’être suivis en continu excepté les dioxines et les furannes.

 

Traitement des poussières :

Les 600 filtres à manches agissent comme des aspirateurs en piégeant les poussières.

Résidus d’épuration des fumées d’incinération des ordures ménagères (Réfiom) :

 

Les Résidus d’épuration des fumées d’incinération des ordures ménagères (Réfiom) constitués des polluants et des réactifs partent en installation de stockage pour les déchets dangereux (Classe 1) où ils sont stabilisés chimiquement, puis enfouis dans des blocs de ciment afin d’éviter tout impact sur l’environnement.
Ce sont les seuls déchets du process de traitement qui ne sont pas valorisés.

Valorisation des produits en sortie de four

Une fois refroidis, les résidus solides d’incinération, passent sur un scalpeur, une table vibrante afin d’en retirer les gros objets. Ils transitent ensuite sur la chaîne de mâchefers pour retirer les gros objets non incinérables grâce à un crible rotatif.
Un aimant va ensuite séparer les petits métaux ferreux et la machine à courant de Foucault va évacuer les non ferreux. Les déchets ferreux et non ferreux sont réacheminés en filière du recyclage.

Les mâchefers débarrassés des métaux doivent subir une maturation de quelques semaines pour être stabilisés chimiquement. Ils sont valorisés en sous-couche routière. Ils remplaceront les granulats vierges extraits du milieu naturel.
Télécharger l’analyse 2023 des mâchefers

 

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